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Suisse

Cancer. La Suisse se dote d’une stratégie nationale

Le parlement a approuvé l’élaboration d’un plan national contre le cancer, qui manquait à la Suisse depuis 2020.

Près de 400 000 personnes vivent avec un cancer en Suisse. Ils pourraient être un demi-million d’ici à 2030. © Keystone

Sophie Gremaud

Sophie Gremaud

29 février 2024 à 17:25

Temps de lecture : 1 min

La Suisse devra se doter d’un plan national contre le cancer. Après avoir reçu l’aval du Conseil des Etats en juin 2023, la motion de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS) de la Chambre des cantons a été approuvée jeudi par le Conseil national (128 voix contre 54 et 1 abstention). Le Conseil fédéral charge dès lors l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) de coordonner l’élaboration de cette stratégie à l’échelle nationale, en collaboration avec la Confédération, les cantons et les experts dans le domaine de l’oncologie.

La Suisse s’engage ainsi résolument dans la lutte contre le cancer, le plan ayant pour but d’initier, d’encourager et de coordonner la collaboration entre les différents partenaires de la prise en charge des maladies cancéreuses.

Devant l’assemblée, la rapporteure de la commission et conseillère nationale verte vaudoise Léonore Porchet a tenu à souligner l’ampleur de l’incidence des maladies oncologiques: «Près de 400 000 personnes vivent avec un cancer en Suisse, dont plus de 70 000 sont en âge de travailler. Le nombre de diagnostics s’élève en moyenne à 45 000 cas par an et ces chiffres augmentent chaque année. Les maladies cancéreuses sont, avec les maladies cardiovasculaires, la cause de décès la plus fréquente dans notre pays.»

Oncosuisse seule

Contacté par La Liberté, le docteur Gilbert Zulian, président d’Oncosuisse, souligne: «Le dépistage, le traitement et le suivi des maladies cancéreuses exigent une collaboration et une coordination impeccables entre de nombreux spécialistes. Dans ce sens, la participation des autorités cantonales et fédérales est indispensable pour une bonne coopération.»

Or, depuis la fin de la Stratégie nationale contre le cancer 2014-2020, la Suisse ne dispose plus d’aucun plan en la matière. L’effort de lutte et de coordination est pleinement assuré par la faîtière Oncosuisse et les acteurs du terrain, sans soutien intellectuel et financier de la Confédération et des cantons. Une situation quelque peu particulière si l’on regarde au-delà de nos frontières. En effet, au niveau international, l’OMS invite les Etats à élaborer un plan national de lutte contre le cancer. L’Allemagne et la France se sont dotées d’un plan cancer à l’échelon national et, à l’échelle européenne, un plan européen pour vaincre le cancer a été élaboré.

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