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Suisse

Jean-Marc Thévenaz, directeur régional d'Easyjet. «Nous avons été précurseurs»

La compagnie aérienne Easyjet célèbre 25 ans de présence en Suisse. Entretien avec son directeur régional.


Sevan Pearson, Genève

Sevan Pearson, Genève

9 février 2024 à 21:05

Temps de lecture : 1 min

Elle a transporté 13,2 millions de passagers en 2023 depuis et vers la Suisse, elle est la deuxième compagnie aérienne du pays et se place même première à Genève et à Bâle: Easyjet fête 25 ans de présence sur sol helvétique. Son patron pour la Suisse, Jean-Marc Thévenaz, a le sourire. La clientèle est de retour, le réseau s’agrandit et les profits sont là, 455 millions de livres sterling avant impôts à l’échelle du groupe en 2023. Entretien à l’issue d’un point presse à Genève ce vendredi.

Il y a quelques jours, on a appris qu’un avion de votre compagnie avait frôlé le Léman lors d’une manœuvre d’atterrissage en novembre. Que sait-on à ce stade et quelles mesures comptez-vous prendre?

Jean-Marc Thévenaz: L’enquête est en cours et nous devons attendre les conclusions pour pouvoir les commenter. Ce qui est sûr, c’est que l’avion n’a pas frôlé le crash. Ce n’était certes pas une situation normale, mais les différentes alarmes ont fonctionné et les pilotes ont remis les gaz, avant même que la tour de contrôle ne leur intime de le faire. Il n’y a eu aucune mise en danger des passagers.

Easyjet vient de recruter 145 membres d’équipage. Quelles sont donc les nouveautés qui attendent votre clientèle?

Nous avons besoin de davantage de personnel navigant, car trois avions supplémentaires (deux à Genève et un à Bâle) seront stationnés en Suisse, ce qui porte la flotte à 28 appareils. Nous devons également compenser des départs naturels. Notre compagnie est très attractive, nous avons reçu plus de 2000 candidatures en 24 heures.

Depuis Genève, huit nouvelles destinations s’ajoutent à notre réseau: Rabat, Rhodes, Madère, Bari, Djerba, Lanzarote, Londres Stansted et Londres Southend. D’autres lignes pourraient ouvrir, mais il est trop tôt pour en parler. Il faut savoir que les slots (créneaux horaires, ndlr) disponibles à Genève sont très limités, surtout les week-ends.

Quel est le secret de la réussite de votre compagnie en Suisse?

Grâce à notre côté précurseur. A la fin des années 1990, Swissair avait le monopole sur la plupart des lignes au départ de Genève. En outre, les prix étaient régulés. Voler vers une capitale européenne pouvait facilement coûter de 800 à 900 francs! La dérégulation des tarifs a permis aux compagnies à bas coûts d’émerger en Europe et de démocratiser les voyages. Nous avons su profiter de cette opportunité il y a 25 ans. Et puis l’offre était plutôt restreinte en termes de destinations depuis Genève, Swissair ayant rapatrié une grande partie de ses vols vers Zurich.

Comment votre compagnie a-t-elle fait pour devenir numéro un à Genève et à Bâle?

Nous avons construit patiemment notre réseau, en répondant à la demande. La clientèle avait soif de nouvelles destinations. Les Suisses voyagent en moyenne trois fois plus que les Européens. En outre, notre pays est également attractif pour le tourisme. A noter que nous n’avons pas connu une expansion si rapide que cela. En moyenne, notre flotte a grandi d’un avion par année.

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