«Parce qu’Il y en a marre!»
Trois générations, une même famille. Par le biais de leur vécu, elles auscultent l’état des luttes féministes incontournables pour l’égalité. Regards croisés
Igor Cardellini
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Grève » «Pourquoi est-ce qu’on fait grève? Mais parce qu’il y en a marre. Parce que ça fait assez longtemps que l’on réclame l’égalité.» La réponse d’Elisabeth Longchamp Schneider, 55 ans, est automatique lorsqu’on lui demande le sens de se mobiliser pour une nouvelle grève féministe aujourd’hui. «Passer par les voies institutionnelles et démocratiques, visiblement ça ne marche pas. La grève, c’est un geste fort. Un message adressé à toutes les sphères sociales», lance sa fille, Emma Schneider, 28 ans. Sa grand-mère paternelle, Christiane Schneider, 77 ans, acquiesce en notant que «les femmes ont toujours été moins bien payées que les hommes».
Ces Fribourgeoises – représentant trois générations – mentionnent rapidement l