Le National planche sur un contre-projet à une initiative qui vise à étendre les surfaces protégées
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Philippe Castella
20 septembre 2022 à 04:01
Nature » On en parle beaucoup moins que du réchauffement climatique, mais l’appauvrissement de la biodiversité représente une forte menace pour notre planète et la Suisse en particulier. Le Conseil national se penche depuis hier et jusqu’à demain sur une initiative populaire intitulée «Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage», qui vise à mieux préserver la biodiversité.
Le Conseil fédéral lui oppose un contre-projet plutôt ambitieux et c’est sur son contenu que porte l’enjeu du débat. La mesure phare qu’il prévoit, c’est l’extension des zones protégées de 13,4% du territoire suisse aujourd’hui à 17% d’ici à 2030.
Ces mesures de promotion de la biodiversité peuvent entrer en conflit avec la production agricole mais aussi avec la production électrique renouvelable, dont l’importance a explosé avec la crise énergétique actuelle. Cela a conduit à un débat… électrique sur les équilibres à trouver entre les trois.
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Présidente de Pro Natura et membre du comité d’initiative, la Fribourgeoise Ursula Schneider Schüttel a tenté de convaincre de l’urgence de la situation: «Plus d’un tiers de toutes les espèces végétales et animales de Suisse sont menacées, ainsi que près de la moitié des biotopes.» La Confédération a certes adopté une stratégie biodiversité en 2012, mais ses effets ne sont guère perceptibles.
La socialiste a surtout tenté de démontrer qu’il ne fallait pas opposer agriculture et biodiversité, en insistant sur l’importance des pollinisateurs pour la production alimentaire. Elle soutient la production énergétique renouvelable, mais «pas à n’importe quel prix, pas au prix d’une destruction de la nature et du paysage». Il y a des arbitrages à trouver, selon elle.
La verte genevoise Delphine Klopfenstein Broggini a souligné que la Suisse était «la lanterne rouge en Europe» en matière de protection de la biodiversité.
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