«Je rentrerai au village, c’est certain»
Dans la bourgade menacée par les éboulements, les gens quittent leur maison avec l’espoir de revenir
Lena WÜrgler, Brienz (GR)
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Grisons » Il leur reste quelques heures pour empaqueter leurs affaires, prendre leurs animaux de compagnie et quitter les lieux d’ici vendredi soir. Provisoirement, en tout cas pour quelques semaines, ou définitivement, ça, personne ne peut le dire. Otto Vogler, lui, est convaincu qu’il pourra revenir. D’ailleurs, il n’a prévu d’emporter que «le strict nécessaire» chez sa fille, qui l’hébergera plus bas dans la vallée. «Je rentrerai, c’est certain», assure ce nonagénaire, qui vit depuis un quart de siècle à Brienz, dans les Grisons. Que la montagne lui tombe sur la tête, Otto Vogler peine à y croire. «Elle s’écroulera, c’est sûr, mais je ne pense pas qu’elle anéantira le village», affirme-t-il d’un ton confiant.
Quelques bâtisses plus loin, une famille préf&e