La Suisse rattrape son retard dans le jugement des criminels internationaux
Selon certaines ONG, la Suisse devrait en faire plus pour juger les criminels internationaux, comme Harauski, en procès mardi
Thierry Jacolet
Temps de lecture estimé : 10 minutes
Justice » La Suisse n’est plus un pays de villégiature pour les anciens hauts dignitaires de régimes répressifs ou les chefs de milice dans des Etats saignés par les conflits. S’ils sont dans le collimateur de la justice internationale, ils doivent réfléchir à deux fois avant de poser le pied sur le sol helvétique. Un séjour dans un hôtel de luxe ou une simple escale de quelques heures peut leur valoir un passage par la case prison.
Yuri Harauski avait carrément posé ses valises en Suisse, dans le canton de Saint- Gall plus précisément, quand il a été arrêté en 2021. Ex-membre d’une unité d’intervention rapide du président bélarusse Alexandre Loukachenko, il est accusé d’avoir participé aux disparitions forcées de trois opposants politiques majeurs en 1999 (voir ci-dessous).