
Selon M. Napierala, directeur du groupe Medbase, la hausse continue des coûts de la santé (environ 100 milliards) était prévisible et cela continuera. Pourquoi? Nous vieillissons, les possibilités de la médecine augmentent et la demande de traitements et de médicaments s’accroît. Qui paie? Les particuliers 62%, dont 40% par la caisse-maladie et 22% de leur poche. Les cantons 38% (base: chiffres de 2023). Par fournisseur de services: hôpitaux 36,3%, EMS 16,1%, cabinets médicaux 15,8%, pharmacies 8,5%, soins à domicile 8,4%, cabinets dentaires 4,2% et autres 10,6%.
Ces augmentations automatiques des coûts sont de plus en plus inquiétantes. D’une part, elles diminuent la capacité d’achat des ménages. De l’autre, elles représentent un poids énorme pour les collectivités publiques, dont les moyens financiers se raréfient aussi. La santé est devenue un business, dont le nombre d’acteurs n’arrête pas d’augmenter. La santé des patients ne peut pas continuer à être considérée comme une marchandise permettant de maximiser les profits des institutions: hôpitaux, cliniques privées, pharmas, groupes médicalisés, caisses-maladie, etc.
Problèmes de surmédicalisation afin d’amortir les équipements et les installations; multiplication d’analyses; manque de coordination entre fournisseurs de services; surconsommation par les patients; manque de contrôle général via une carte d’assuré obligatoire: autant de frais qu’une seule caisse-maladie réduirait considérablement tout en permettant d’éliminer beaucoup d’abus. Alors ne serait-il pas le moment pour nos dirigeants et nos parlementaires d’oublier leur carrière et les lobbys afin d’agir pour le bien commun?