Une ouverture sur le monde plutôt qu’un repli sur soi




L’UDC combat les accords bilatéraux à coups de hallebardes au nom d’une indépendance, d’une souveraineté et d’une neutralité d’un autre siècle, ce qui démontre que ce parti est passéiste, recroquevillé sur lui-même et s’accroche à l’ère des luttes contre les Habsbourg qui ont fondé la Suisse… Or, le monde a totalement changé et nous sommes de plus en plus dépendants de l’extérieur!

L’indépendance de notre chère patrie ne peut se reposer sur nos seules valeurs et volontés, elle ne passe pas par un repli sur soi, mais par une ouverture sur le monde et en particulier par une coopération étroite avec les pays qui nous entourent. Contrairement à ce qu’affirment l’UDC et ses ténors, le projet d’accords avec l’UE ne remet pas en cause notre souveraineté, notre indépendance ni notre démocratie directe. Nous aurons toujours la possibilité de nous prononcer!

Contrairement à ce que défend le conseiller national Nicolas Kolly dans Le Temps (30.10), les décisions éventuelles de la Cour de justice de l’Union européenne, si elle est appelée à statuer, ou de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), ne remettent pas en cause notre souveraineté. Avons-nous déjà vu un canton remettre en cause les décisions du Tribunal fédéral (TF) au nom de sa souveraineté? Ou alors chaque canton remet en cause la juridiction du TF!

Les accords bilatéraux III n’apportent qu’un renforcement de notre souveraineté face aux pressions de pays tiers, comme les USA! Ils ne remettent pas en cause notre prospérité économique, bien au contraire. Et finalement qui voudrait revoir se dresser des barrières aux frontières lorsqu’il voyage dans nos pays voisins?