A propos des primes et des revenus

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L’initiative, à nouveau populiste, des tribuns PS veut lier les primes d’assurance-maladie au salaire. D’abord et surtout, les primes ne sont pas des impôts, mais des contreparties payées aux assurances pour que celles-ci fassent leur job. D’où l’aide étatique aux personnes qui ne peuvent payer: les subsides et autres prestations complémentaires sont là pour cela, payés par ceux qui… paient l’impôt. Et la solidarité intergénérationnelle joue aussi…

Une autre approche, plus générale, mérite examen. Que vaut la santé de chacun? Certes, les coûts augmentent, mais payer pour sa santé est un acte de responsabilité personnelle, comme payer son loyer, sa nourriture et ses transports. Là, je ne sache pas que nous recevions des aides de l’Etat! Sauf aléas de la vie, chacun est responsable de ses activités à risque (sports à outrance, dive bouteille, paradis artificiels, etc.).

Et puis une lapalissade: pour payer des primes, il faut travailler et mettre de côté. Et là, parfois, badaboum: des scolarités et apprentissages ratés synonymes de petits boulots; des envies de voyages et de loisirs entamant nos ressources; du travail au noir pour se payer des eldorados dorés; des années sabbatiques passées ici ou ailleurs; des mi-temps flemmards; des de cujus vivants qui dilapident le magot…

Arrêtons là les frais! La santé a un prix, qui doit passer avant les commodités personnelles. Privilégions nos frais nécessaires de santé, avant l’utile et le superflu. Encore un mot: aux pouvoirs publics de lutter contre l’escroquerie aux subventions.