Gare aux pièges de la toponymie

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Dans La Liberté du 18 mai, consacrée largement au loup, vous publiez une carte avec des toponymes en lien avec le loup. A Gruyères, vous notez La Loue. Ce mot n’a rien à voir avec le loup, mais avec l’«alleu», une terre en propriété propre libre de redevances dans le droit féodal (l’article mentionne pour sa part le mot préroman laus signifiant «rivière, cours d’eau», qui a dérivé en «loue» ou «louve» pour désigner des lieux proches de cours d’eau, ndlr). Lorsque le droit a changé, le sens n’a probablement plus été compris, et l’auteur du Registre foncier a faussement écrit ce qu’il croyait comprendre. D’autre part, le loup n’a jamais été un nom féminin!

La route du Loup, à Moléson-sur-Gruyères, fait partie de récentes dénominations de routes, c’est un ensemble qui comprend les routes du Lézard, du Lynx, du Castor, du Petit-Renard, du Lièvre. Elle n’a donc rien à faire avec une observation probable du loup à cet endroit.