La palme du mauvais goût pour la photo en dernière page

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«Monsieur le rédacteur en chef, Dieu sait si j’apprécie votre journal, toutes rubriques confondues, et en particulier les chroniques sportives de Jean Ammann, notamment celles concernant la montagne et les autres odyssées de baroudeurs à tout crin. J’ai par contre de plus en plus de peine avec sa rubrique JAllucine et j’abhorre avec la dernière énergie celle de votre édition du samedi 23 mai (accompagnée du texte suivant: «A dada sur mon bidet: quel drôle de cavalier!»)

Admettons qu’il faut lire cette rubrique – forcément déjantée – au second degré et qu’elle est là pour amener le lecteur hors des sentiers battus, il n’en reste pas moins qu’elle donne le ton et la dernière image au lecteur arrivant au terme de sa lecture matinale. Et samedi dernier, désolé de vous le dire crûment: le niveau de votre journal a perdu des points.

Loin de moi l’idée de jouer les vierges effarouchées (!), loin de moi toute considération religieuse – l’Eglise a assez à regarder dans son bénitier – loin de moi la résolution de bannir tout humour vache – par les temps qui courent, il peut être salutaire.

Nonobstant, je ne puis abandonner la conviction que votre journaliste a remporté cette fois la palme… du mauvais goût. Dommage de gaspiller ainsi du papier, alors que vous êtes en permanence en quête de nouveaux abonnés et que la presse écrite affronte une crise sans précédent.

Maurice Guillet,

Avry