Le shah, cet hôte gênant de la Suisse
Les dérives de la monarchie iranienne ont eu raison de l’image glamour de l’habitué de Saint-Moritz
Pascal Fleury
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Dictature » Il y a cinquante ans, en mars 1971, le shah d’Iran donnait le coup d’envoi des célébrations du 2500e anniversaire de la fondation de l’Empire perse, en souvenir du «libérateur des peuples» Cyrus II. Ces commémorations grandioses, qui correspondaient également aux trente ans de son accession au trône et aux dix ans de la Révolution blanche, voulaient marquer l’apogée du règne de Mohammad Reza Pahlavi. Mais pour de nombreux observateurs, elles se révélèrent être le chant du cygne d’un monarque controversé, qui rêvait de faire de son pays la cinquième puissance mondiale.
Pour couronner cette année fastueuse, marquée entre autres par l’ouverture de 2500 écoles, l’édification de la tour emblématique Azadi à Téhéran et la construction du stade Aryamehr, le «Soleil des Aryens» décide de convier les dirigeants du monde entier à d’éblouissantes «fêtes de Persépolis». Son épouse Farah Diba et le ministre de la Cour, Asadollah Alam, ne comptent pas les millions de dollars p