Pétition du personnel de l'Etat contre une révision de la loi
Le personnel de la fonction publique fribourgeoise s’oppose à la révision de la loi sur le personnel de l’Etat de Fribourg, en particulier aux dispositions visant à faciliter les licenciements.
Le syndicat SSP a remis vendredi une pétition au Conseil d’Etat munie de 1'076 signatures, recueillies en cinq semaines.
Dans son projet de révision de la loi, "le Conseil d’Etat veut supprimer toutes les barrières protégeant les salariés contre un licenciement. Ainsi, l’avertissement qui, actuellement, précède obligatoirement un licenciement sera supprimé. Il sera remplacé par une simple mise en garde, qui ne pourra être contestée, même si les motifs invoqués sont faux", a indiqué le SSP-Région Fribourg.
Le droit à la réintégration en cas de licenciement abusif sera supprimé. "Même si le salarié arrive à prouver que son licenciement est injustifié, il perdra malgré tout son poste de travail", a précisé le syndicat.
Ce double mécanisme donnera un pouvoir discrétionnaire aux chefs de service et aux directions. "Ceux-ci pourront licencier un salarié sans craindre ni contestation, ni réintégration. Le personnel sera donc particulièrement fragilisé, se retrouvant sans moyen de se défendre face à la hiérarchie", a dénoncé le SSP.
Le personnel de l'Etat souhaite aussi que le Conseil d'Etat profite de la révision pour proposer un congé paternité de deux mois et un congé maternité de cinq mois. Des indemnités en temps sont également demandées pour le travail de nuit. Les fonctionnaires veulent aussi que les contrats de durée déterminée soient limités.