Près de 4700 sinistres et incendies ont été enregistrés l’an dernier pour un total de 27 millions de francs de dommages. Un «triste record» selon le Conseiller d’Etat Maurice Ropraz, président du conseil d’administration de l’ECAB, qui s’est exprimé vendredi en conférence de presse à Granges-Paccot. L’incendie de la scierie Despond à Bulle en juin 2018 et surtout la tempête Burglind en janvier de la même année ont lourdement pesé sur les finances de l’assureur cantonal.

Mais il s’agit d’un millésime exceptionnellement mauvais, a rassuré le directeur de l’ECAB Jean-Claude Cornu, ajoutant que les réserves financières étaient suffisantes pour faire face à ce genre de contrecoup sans devoir penser à un relèvement des primes. Il n’en reste pas moins que le dérèglement climatique pourrait causer d’autres événements catastrophiques à l’avenir.

Afin d’y faire face, la nouvelle loi sur l’ECAB (entrée en vigueur le 1er juillet 2018) pose notamment les bases d’un système de compétences et de moyens nouveaux dans le domaine de la prévention contre les événements naturels. Pour ce qui est de la défense incendie, la loi prévoit en outre une répartition des compétences entre les experts de l’ECAB (qui auront en charge les bâtiments présentant les plus hauts risques) et les communes qui devront veiller, grâce leurs spécialistes en protection incendie nouvellement formés, au respect des normes pour les autres édifices.