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Christian Levrat s'en prend à «Johann Schneider-en-panne»

Le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann assiste au démantèlement de l'industrie suisse en restant les bras croisés, critique le président du PS Christian Levrat. «En Suisse romande, on l'appelle Johann Schneider-en-panne.»

Johann Schneider-Ammann souffre d'un blocage psychologique, déclare le socialiste lundi dans une interview au quotidien alémanique «Blick». © Keystone
Johann Schneider-Ammann souffre d'un blocage psychologique, déclare le socialiste lundi dans une interview au quotidien alémanique «Blick». © Keystone
Le président du PS n'y va pas de main morte avec le président de la Confédération. © Keystone
Le président du PS n'y va pas de main morte avec le président de la Confédération. © Keystone

ATS

Publié le 22.02.2016

Johann Schneider-Ammann souffre d'un blocage psychologique, déclare le socialiste lundi dans une interview au quotidien alémanique «Blick». Il ne fait absolument rien face aux défis économiques que connaît la Suisse. 

Le ministre de l'économie est le chantre du «laisser-faire». Son «refus d'agir» est purement idéologique et aura des conséquences catastrophiques, prédit Christian Levrat.

Entre l'interventionnisme de l'Etat «à la française» en matière économique, rejeté par Johann Schneider-Ammann, et le «laisser-faire», il y a pourtant une voie médiane, estime en substance le président du PS. Son parti va demander un débat urgent aux Chambres sur le démantèlement des postes de travail et la désindustrialisation lors de la session de printemps.

M. Levrat trouve ainsi problématique que la Confédération n'ait pas voix au chapitre lors de la vente d'entreprises à des patrons étrangers. Il y aurait peut-être besoin d'une procédure d'autorisation lors d'acquisitions et d'investissements dans des secteurs industriels importants.

Parallèle avec 2008

Et de citer la reprise du groupe agrochimique bâlois Syngenta par une entreprise chinoise «communiste». Johann Schneider-Ammann a laissé passer cela. «Les Etats-Unis, qui ont une commission pour ce genre de cas, sont en train d'examiner cet achat de près. N'est-ce-pas curieux?»

Le président du PS tire aussi un parallèle avec la crise financière de 2008. A cette époque, le Conseil fédéral a réagi de façon déterminée et a mis sur pied une stratégie de la place financière, ce qui a payé. «Nous avons besoin d'une stratégie de l'industrie, afin de soutenir les entreprises qui souffrent de la conjoncture défaillante et du franc fort.

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