L’enveloppe prévue grimpe ainsi à 525'000 francs, qui seront répartis entre les différentes formations selon le nombre de suffrages qu'elles obtiendront. Cette décision a été prise dans le cadre du débat sur le budget 2023 de l’Etat de Fribourg. Rapporteur de la Commission des finances et de gestion, le socialiste Elias Moussa explique: «Les partis politiques ont un rôle essentiel à jouer dans notre débat démocratique. Mais ils affrontent depuis quelques années certaines difficultés, avec un fort accroissement des coûts engendrés par les campagnes électorales.» 

Un avis que le libéral-radical Savio Michellod ne partage pas. Il insiste: «Un parti politique dont les arguments séduisent n'a pas besoin d'utiliser d'artifices publicitaires pour gagner.» Mais le centriste Bruno Boschung rétorque: «Avec la crise du Covid-19 et l’inflation actuelle due à la crise énergétique, de nombreuses entreprises mais aussi les particuliers auront l’an prochain d’autres soucis que de soutenir des partis politiques.» Il ajoute que la nouvelle loi sur les jeux d’argent rend également plus difficile l’organisation de lotos, qui sont habituellement des sources intéressantes de revenus. Afin de garantir l'équilibre budgétaire, un montant équivalent – à savoir 180’000 francs – sera retranché du budget du Service de l'informatique et des télécommunications (SITel), plus précisément de l'argent prévu pour des travaux informatiques confiés à des tiers.