Le Dies Academicus, célébré ce mercredi matin par l’Université de Fribourg, a été l’occasion de s’interroger sur l’autonomie des universités et de leurs composantes, de parler de liberté académique ou encore de décerner des titres de Docteur Honoris Causa (lire ci-contre)… Mais c’est surtout l’augmentation de 360 francs par année de la taxe universitaire qui a animé le programme millimétré des festivités dans l’Aula Magna.
Si elles se sont déroulées sans contretemps, l’ambiance n’en était pas moins parsemée d’un parfum de protestation. Comme lorsque, deux des étudiants réunis sur la scène au moment du discours du président de l’Association générale des étudiants de l’Université de Fribourg (AGEF) ont déversé un bocal contenant 180 francs en pièces aux pieds du directeur de l’instruction publique, Jean-Pierre Siggen.
«En proposant cette mesure radicale au Conseil d’Etat en des temps records et sans consultation, le Rectorat a bafoué des valeurs traditionnelles et chères à notre Alma mater: pas de consensus, peu de dialogue, voilà le reproche», souligne Jean-Thomas Vacher, coprésident de l’AGEF qui, entouré d’un groupe d’étudiants bâillonnés, déplore la tendance générale en Suisse à l’augmentation périodique des taxes d’étude.

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