Dopage: la suspension de Tony Yoka confirmée par le Conseil d'Etat
Tony Yoka est vraiment à l'arrêt.
Le Conseil d'Etat a confirmé mardi soir la suspension d'un an précédemment infligée au boxeur français, champion olympique des lourds, pour trois infractions aux règles antidopage.
Dans son ordonnance, rendue quelques heures seulement après l'audience tenue mardi matin, l'instance d'appel est allée dans le sens de la sanction prononcée fin juin par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) contre le boxeur, reconnu coupable de trois défaillances, en l'espace d'un an, concernant ses obligations de localisation.
La poursuite de la "Conquête" du boxeur de 26 ans, qui affiche l'ambition de devenir le premier Français champion du monde chez les pros dans la catégorie reine des lourds, semble donc plus que compromise, au moins jusqu'à fin juin 2019.
Dans son plan de carrière très scénarisé, soutenu par son partenaire et diffuseur Canal+ avec qui il a signé en 2017 un contrat d'exclusivité estimé entre 8 et 10 millions d'euros, Tony Yoka devait marcher inexorablement vers les sommets, pour inscrire son nom dans l'histoire de la boxe, à côté de ses modèles, Mohamed Ali ou Lennox Lewis.
Mais c'est sur un principe élémentaire qu'il a baissé la garde: les règles de localisation pour les contrôles antidopage inopinés qui s'appliquent à tous les sportifs de haut niveau. Le boxeur a manqué à trois reprises, en moins d'un an, de juillet 2016 à juillet 2017, à l'obligation de livrer une adresse sur un créneau d'une heure par jour... et de s'y trouver si un contrôleur antidopage se présente.
En décembre, il avait écopé d'une suspension clémente, douze mois avec sursis, devant la Fédération française de boxe (FFB) mais l'AFLD, soucieuse de faire respecter le code mondial antidopage, avait repris le dossier et prononcé la peine prévue dans le code mondial de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
ats, afp