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Enquête sur Christchurch: perquisitions de la police australienne

Cette tragédie a provoqué une onde de choc en Nouvelle-Zélande, un pays de cinq millions d'habitants dont 1% se disent musulmans, connu pour sa douceur de vivre, sa tradition d'accueil et sa faible criminalité. © KEYSTONE/EPA AAP/MICK TSIKAS
Cette tragédie a provoqué une onde de choc en Nouvelle-Zélande, un pays de cinq millions d'habitants dont 1% se disent musulmans, connu pour sa douceur de vivre, sa tradition d'accueil et sa faible criminalité. © KEYSTONE/EPA AAP/MICK TSIKAS


Publié le 18.03.2019


La police antiterroriste australienne a annoncé avoir perquisitionné lundi matin deux habitations en lien avec l'attentat contre deux mosquées vendredi en Nouvelle-Zélande. De son côté, l'auteur présumé du massacre a décidé d'assurer sa propre défense au tribunal.

Les deux habitations perquisitionnées se trouvent dans l'Etat de Nouvelle-Galles-du-Sud, dans les villes de Sandy Beach et Lawrence. Elles sont situées près de Grafton, là où le suspect, un Australien de 28 ans, a grandi, même s'il a passé ces dix dernières années à l'étranger. Celui qui a abattu cinquante fidèles dans deux mosquées de Christchurch vendredi a été inculpé pour meurtre. Il restera en détention jusqu'à une prochaine audience fixée au 5 avril.

"L'objectif premier est d'obtenir formellement des éléments pouvant aider la police néo-zélandaise dans son enquête", a expliqué la police australienne dans un communiqué. Elle n'a pas fourni plus de précision sur ce qui l'avait amenée là ni ce qu'elle espérait y trouver. Selon la police australienne, la famille du tireur présumé "continuer d'aider la police dans ses investigations", et rien ne laisse craindre "une menace actuelle ou imminente".

Ce fasciste et raciste autoproclamé, a grandi à Grafton, mais a énormément voyagé à l'étranger au cours des dix dernières années. Il vivait ces dernières années en Nouvelle-Zélande, à Dunedin, à 300 km au sud-ouest de Christchurch.

Le procès comme "plateforme"

Lundi, l'auteur présumé du massacre a libéré son avocat Richard Peters de son mandat, a communiqué ce dernier au New Zealand Herald. Il souhaite se défendre lui-même, a complété son désormais ex-avocat. Celui-ci soupçonne que l'extrémiste de droite pourrait utiliser son procès comme une plate-forme pour présenter "ses vues plutôt extrêmes" au reste du monde. "Le travail du juge sera notamment d'éviter cela", a souligné M. Peters.

Lundi le ministre australien de l'Intérieur, Peter Dutton, a déclaré que le suspect n'avait passé que 45 jours en Australie au cours des trois dernières années et ne figurait sur aucune liste de surveillance antiterroriste. Il a déploré les critiques "honteuses" selon lesquelles le contre-terrorisme aurait négligé la menace de l'extrême droite en se focalisant sur celle de djihadistes.

"Ces groupes extrémistes, néo-nazis, suprémacistes blancs, organisations d'extrême droite, quel que soit le terme que vous employiez pour eux, ils ont résolument été dans notre collimateur", a affirmé M. Dutton. Les membres du renseignement intérieur (ASIO) "sont bel et bien attentifs à cette menace, ils s'en occupent, et de penser qu'ils viennent de la découvrir ou qu'ils ont un train de retard, c'est n'importe quoi", a-t-il insisté.

ats, afp, dpa

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