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L'ex-patron de la BCE Mario Draghi appelé à la rescousse

Mario Draghi a été convoqué par le président italien après l'échec des négociations en vue de former un nouveau gouvernement (archives). © KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK
Mario Draghi a été convoqué par le président italien après l'échec des négociations en vue de former un nouveau gouvernement (archives). © KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK
Mario Draghi a été convoqué par le président italien après l'échec des négociations en vue de former un nouveau gouvernement (archives). © KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK
Mario Draghi a été convoqué par le président italien après l'échec des négociations en vue de former un nouveau gouvernement (archives). © KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK


Publié le 02.02.2021


Suite à l'échec des consultations sur un nouveau gouvernement, le président italien Sergio Mattarella a convoqué l'ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi pour un entretien mercredi midi, a annoncé son porte-parole mardi soir.

Cette convocation est intervenue juste après l'annonce que les consultations en vue de la reconduction de la coalition sortante menée par M. Conte, composée du Parti démocrate (centre-gauche), du Mouvement 5 Etoiles (antisystème) et du petit parti Italia Viva (IV) de Matteo Renzi, avaient échoué.

"Je n'ai pas constaté une disponibilité unanime pour donner naissance à une majorité" de gouvernement, a déclaré le président de la Chambre des députés Roberto Fico à l'issue d'un entretien avec Sergio Mattarella, qui l'avait chargé d'évaluer la faisabilité d'un tel scénario.

Crise euro

Mario Draghi, crédité d'avoir sauvé la zone euro en 2012 en pleine crise de la dette, est un homme réputé pour sa discrétion, son sérieux et sa détermination. Il est diplômé en économie et titulaire d'un doctorat du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT).

"Mario Draghi est une personne extrêmement bien préparée et déterminée", a commenté pour l'AFP Giuliano Noci, professeur de stratégie à l'école de commerce de Polytechnique à Milan. "Il serait certainement en mesure de sortir l'Italie de la crise, avec le soutien du pays et du Parlement".

Giuseppe Conte a été contraint à la démission mardi dernier, près de deux semaines après le retrait de sa coalition de l'ex-chef du gouvernement Matteo Renzi et de son parti IV, indispensable pour avoir la majorité parlementaire.

Les deux piliers de sa coalition, le PD et le M5S, ont continué à le soutenir, mais sans IV il n'avait pas de majorité assurée au parlement.

Mattarella gère les affaires courantes

En attendant que le président Mattarella décide du cap à tenir, M. Conte, qui ne sera vraisemblablement pas reconduit au vu des annonces de mardi soir, continue à gérer les affaires courantes en pleine pandémie, qui a fait plus de 88'000 morts et fait chuter le Produit intérieur brut de 8,9% en 2020, selon une estimation officielle publiée mardi.

Pour relancer l'économie exsangue, l'Italie table sur un plan de plus de 200 milliards d'euros financé par le méga-plan européen de relance décidé en juillet par l'Union européenne, mais la crise politique qui perdure fait peser des doutes sur la capacité du pays à le mettre en oeuvre.

ats, afp

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