Les sénateurs français ont adopté jeudi, à une large majorité de 245 voix contre 82, la réforme de la SNCF appelée à entrer en vigueur le 1er janvier 2020. Les syndicats de cheminots continuent de la contester.

Le vote à la chambre haute marque la fin du processus législatif du projet de loi "pour un nouveau pacte ferroviaire". Les députés de l'Assemblée avaient quant à eux adopté mercredi le texte par 452 voix pour et 80 contre. Une réunion tripartite - Etat, patronat et syndicats - est prévue vendredi.

La ministre des Transports a salué l'aboutissement de plus de "trois mois de réforme", qui s'est faite "démocratiquement et dans le dialogue permanent". "D’autres négociations vont désormais s’ouvrir,: au niveau de la branche, et je réunirai les partenaires sociaux demain pour qu’ils puissent s’engager dans cette discussion; et au niveau de l’entreprise elle-même", a dit Elisabeth Borne dans un communiqué.

Négociations sur la CCT

L'ouverture à la concurrence, la fin du statut de cheminot pour les nouvelles recrues et la transformation juridique de la SNCF sont donc désormais acquises. La réunion tripartite de vendredi doit lancer les négociations sur la future convention collective de la branche. Le gouvernement espère qu'un accord interviendra sur cette nouvelle convention avant décembre 2019.

La CGT cheminots a d'ores et déjà prévenu que si la réunion était "improductive", de nouvelles mobilisations seraient programmées. Réunis jeudi en interfédérale, les syndicats de cheminots ont étalé leurs divisions sur l'avenir du mouvement de grève. Certains ont menacé de briser l'unité qui règne depuis le début du conflit le 3 avril et qui devrait durer jusqu'au 28 juin au moins.

ats, reu