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Le gouvernement américain tente de bloquer la parution d'un livre

John Bolton a été le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche d'avril 2018 à septembre 2019 (archives). © KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK
John Bolton a été le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche d'avril 2018 à septembre 2019 (archives). © KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK


Publié le 17.06.2020


Le gouvernement américain a engagé mardi une action en justice pour tenter de bloquer la publication d'un livre de l'ex-conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche John Bolton. L'éditeur annonce un portrait très critique de la présidence de Donald Trump.

La plainte, déposée auprès d'un tribunal fédéral, argue que John Bolton n'a pas fait approuver son manuscrit en amont et que son ouvrage est ainsi "clairement en violation des accords qu'il a signés comme condition de son emploi et de son accès à des informations hautement classifiées".

La parution du livre, intitulé "The Room Where It Happened, A White House Memoir", est prévue le 23 juin.

Son éditeur Simon & Schuster a assuré que l'ex-conseiller avait coopéré avec la présidence pour amender son manuscrit initial en tenant compte de ses "inquiétudes". Il a néanmoins invoqué "le droit de l'ambassadeur Bolton à raconter l'histoire de son passage à la Maison-Blanche, conformément au premier amendement" de la constitution américaine, qui consacre la liberté d'expression.

Etre réélu

John Bolton a déjà enregistré un entretien télévisé, qui doit être diffusé dimanche par la chaîne ABC.

Selon un communiqué de l'éditeur, celui qui a occupé ce poste stratégique à la Maison-Blanche d'avril 2018 à septembre 2019 décrit dans son livre un président américain Donald Trump, qui a pris toutes ses décisions, "guidé par un calcul en vue de sa réélection".

"Ce que M. Bolton a vu l'a stupéfait: un président pour qui être réélu est la seule chose qui compte, même si cela signifie mettre en danger ou affaiblir la nation", a ajouté l'éditeur. Selon ce compte-rendu, le magnat de l'immobilier aurait ainsi pris des décisions passibles de destitution bien au-delà de la seule affaire ukrainienne qui lui a valu une mise en accusation, mais a débouché sur son acquittement par le Sénat.

ats, afp

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