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Proviande prend des mesures sans l’aide de la Confédération

La durée de la sécheresse a pour conséquence de priver les animaux de fourrage frais sur les pâturages asséchés (archives). © KEYSTONE/GAETAN BALLY
La durée de la sécheresse a pour conséquence de priver les animaux de fourrage frais sur les pâturages asséchés (archives). © KEYSTONE/GAETAN BALLY


Publié le 10.08.2018


Proviande a suite à la sécheresse décidé de soulager le marché avec ses propres moyens et de ne pas demander de fonds à la Confédération. L'association faîtière appelle à réguler l'offre en jugulant les importations.

La durée de la sécheresse a pour conséquence de priver les animaux de fourrage frais sur les pâturages asséchés, indique Proviande dans un communiqué diffusé vendredi. Les paysans doivent donc décider s'ils commencent déjà à consommer leurs réserves de fourrage prévues pour l’hiver, s'ils tentent d’acheter du fourrage ou s’ils mettent déjà sur le marché les animaux qu'ils auraient peut-être menés à l'abattoir en automne.

"Ces derniers jours, beaucoup ont opté pour cette dernière solution", indique l'interprofession suisse de la filière viande, dans un communiqué. Le nombre d’animaux sains et bien nourris menés à l’abattoir a donc augmenté.

Cette hausse soudaine de l’offre a entraîné une chute du prix des vaches. Et les exploitations de transformation commencent en effet à arriver aux limites de leurs capacités, sans pouvoir abattre et transformer tous les animaux proposés.

Reporter des importations

Proviande a décidé, en accord avec l'Office fédéral de l'Agriculture (OFAG), de prolonger la période d'importation en cours jusqu'au 30 septembre et de renoncer à libérer davantage d'importations d'ici là. Les importateurs doivent l'occasion créée par cette mesure pour reporter des importations déjà autorisées afin de ne pas charger davantage le marché, conseille l'association faîtière.

Jusqu’à début août, la demande en viande de fabrication était excellente et les prix des vaches étaient donc élevés, rappelle Prociande. L’autorisation d’importer, sollicitée fin juillet par le conseil d'administration et accordée par l’OFAG, devait alors compléter une offre jugée faible, mais ces importations vont aujourd’hui à l’encontre des intérêts du marché, selon le communiqué.

ats

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