La Liberté

Risque de gel: cultures sous surveillance en Valais

Toute la partie du Valais qui compte des cultures fruitières ou maraîchères, soit du Léman jusqu'à Sierre, est touchée par le risque de gel. (archives) © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Toute la partie du Valais qui compte des cultures fruitières ou maraîchères, soit du Léman jusqu'à Sierre, est touchée par le risque de gel. (archives) © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Toute la partie du Valais qui compte des cultures fruitières ou maraîchères, soit du Léman jusqu'à Sierre, est touchée par le risque de gel. (archives) © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Toute la partie du Valais qui compte des cultures fruitières ou maraîchères, soit du Léman jusqu'à Sierre, est touchée par le risque de gel. (archives) © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT


Publié le 22.04.2024


La situation est délicate en Valais en raison des nuits froides qui se poursuivent cette semaine et du risque de gel qui en découle. Tous les types de cultures - fruits, légumes et vignes - sont concernés.

"A ce stade, toute la partie du canton qui compte des cultures fruitières ou maraîchères, soit du Léman jusqu'à Sierre, est touchée par le risque de gel", indique lundi à Keystone-ATS Olivier Borgeat, secrétaire général de l'Interprofession des fruits et légumes du Valais (IFELV). Tant les cultures en plaine que sur les coteaux sont sous surveillance.

Le moyen de lutte principal est l'aspersion des arbres avec de l'eau tirée de la nappe phréatique. Il s'agit de former une coque de glace autour des bourgeons pour les protéger des températures trop négatives. Sur les coteaux, les arboriculteurs privilégient des bougies qu'ils placent sous les arbres, l'irrigation par aspersion risquant notamment de provoquer des ravinements.

Bilan à la mi-mai

Du côté de la vigne, les zones à risques sont plus locales, relève Yvan Aymon de l'Interprofession de la vigne et du vin (IVV). Les coteaux sont par ailleurs plus épargnés que la plaine. Mais la durée du refroidissement de la température, soit plus d'une semaine, "est inquiétante. Tant pour le risque de gel que pour la charge de travail supplémentaire engendrée pour lutter contre", ajoute-t-il.

"En raison des prévisions météorologiques, cette surveillance va se poursuivre toute la semaine au moins", précise Olivier Borgeat. Mais la situation ne sera réellement détendue qu'après la mi-mai, une fois les saints de glace passés. "Une évaluation des dégâts est prévue à ce moment-là", relèvent les deux responsables.

Meteonews a annoncé lundi que des températures minimales autour de 0° ou légèrement inférieures, ainsi que des gelées au sol, vont se poursuivre les nuits à venir et jusqu'à vendredi. La Suisse romande est un peu plus exposée au gel que l'Est du pays, car les éclaircies nocturnes y sont plus fréquentes, ajoute le service météorologique privé sur son site.

Damassiniers épargnés

Dans le canton du Jura, la température n'est pas descendue en-dessous de 0 degré la nuit de dimanche à lundi dans les vergers d'Ajoie, épargnant ainsi les damassiniers, a expliqué à Keystone-ATS Alain Perret, arboriculteur à Porrentruy.

Le risque lié au gel est élevé, le damassinier étant le premier des arbres fruitiers à fleurir au début du printemps. En général les fleurs ouvertes gèlent quand la température descend à -0,5 degré.

En Suisse orientale, la situation est tendue dans les cultures fruitières et maraîchères, mais aucun dégât dû au gel n'est à déplorer pour le moment, déclare Reto Leumann, du centre agricole d'Arenenberg (TG).

Certaines cultures maraîchères ont été aspergées d'eau et des plastiques ont été posés sur certains cerisiers pour les protéger des basses températures. Là aussi, il est difficile d'estimer l'impact réel de la longue période de froid actuelle sur les rendements.

ats

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11