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Russie et Turquie donnent plus de temps à la diplomatie à Idleb

Jan Egeland partira fin novembre en même temps que Staffan de Mistura. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Jan Egeland partira fin novembre en même temps que Staffan de Mistura. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 18.10.2018


Russie et Turquie veulent "donner plus de temps à la diplomatie" avant une offensive à Idleb, en Syrie. En plus de cette avancée, Jan Egeland a annoncé jeudi à Genève son départ en même temps que l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura dont il est conseiller spécial.

Moscou et Ankara étaient tombés d'accord sur un mécanisme de désescalade qui prévoit des zones tampons d'où doivent partir les groupes considérés comme terroristes. Cette mesure doit permettre d'éviter des conséquences pour les civils dans une zone où se trouvent environ 10'000 combattants extrémistes mais 3 millions de civils.

L'application de cet accord est encore en cours et l'ONU n'a pas les détails exacts des zones tampons, a dit devant la presse le coprésident du groupe de travail sur les questions humanitaires Jan Egeland. Mais jeudi, la Russie et la Turquie ont dit "qu'elles pouvaient obtenir beaucoup plus" en maintenant cette période de discussions plutôt que d'offensive.

M. Egeland salue l'accord parce qu'il a empêché un massacre à Idleb. "S'il y a des combats", la situation sera "entièrement catastrophique", dit-il. Autre région, les dizaines plus de 45'000 civils de Rubkan qui n'ont plus reçu d'assistance depuis janvier seront atteints par un convoi de nourriture, de médicaments et de matériel. Le gouvernement syrien a donné son autorisation, a dit M. Egeland.

Départ

Au lendemain de l'annonce de la démission de M. de Mistura pour fin novembre, le Norvégien a révélé qu'il partirait en même temps que lui par "coïncidence". Il avait fait part de sa décision en septembre déjà au moment où il avait été renouvelé.

"Ce métier a été très fatigant", dit-il. En trois ans, "nous n'avons eu quasiment aucune soirée ou aucun week-end où nous n'avons pas parlé d'Alep" ou d'autres régions syriennes, dit-il. Alors même que "le travail n'a même pas été à moitié fait", ajoute encore M. Egeland. Il estime bon que de nouvelles personnes prennent en charge les tentatives d'améliorer la situation humanitaire et politique en Syrie.

ats

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