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Un ministre indien rejette des accusations de harcèlement sexuel

Le mouvement #MeToo secoue l'Inde depuis plusieurs semaines au rythme des dénonciations des femmes victimes d'abus ou d'inconduites sexuels. Ici lors d'une manifestation à New Delhi vendredi (archives). © KEYSTONE/EPA/RAJAT GUPTA
Le mouvement #MeToo secoue l'Inde depuis plusieurs semaines au rythme des dénonciations des femmes victimes d'abus ou d'inconduites sexuels. Ici lors d'une manifestation à New Delhi vendredi (archives). © KEYSTONE/EPA/RAJAT GUPTA


Publié le 14.10.2018


Un ministre du gouvernement de Narendra Modi a rejeté dimanche des accusations de harcèlement sexuel publiées par diverses femmes, notamment des journalistes, sur les réseaux sociaux. Les appels à sa démission et les révélations dans le cadre de #MeToo se multiplient.

Vétéran du journalisme devenu ministre de second rang du ministère des Affaires étrangères, M.J. Akbar a affirmé dans un communiqué que les accusations de comportement sexuel incorrect portées à son encontre étaient "dénuées de preuves". "Ces allégations fausses, dénuées de fondement et fantaisistes ont causé des dégâts irréparables à ma réputation", a-t-il ajouté, soulignant que ses avocats allaient examiner les accusations le mettant en cause.

Dans plusieurs témoignages diffusés sur les réseaux sociaux, M.J. Akbar est accusé d'avoir fait des avances sexuelles inappropriées à des jeunes femmes journalistes débutant dans le métier à l'époque où il occupait des postes à responsabilités en tant que journaliste.

La journaliste Ghazala Wahab, dans un long post diffusé dans le cadre du mouvement #MeToo sur le site The Wire au début de la semaine, a accusé M. Akbar de l'avoir "harcelée sexuellement et agressée". "C'est mon histoire. Mes derniers six mois en tant que journaliste à Asian Age, la publication dont il était le rédacteur en chef, ont été un véritable enfer avec des avances physiques répétées", a-t-elle écrit.

Au moins deux autres femmes

M. Akbar a répliqué dans son communiqué que le témoignage de Mme Wahab était une tentative pour porter atteinte à sa réputation. Le ministre a également remis en cause le témoignage de la journaliste Priya Ramani, qui a été la première femme à s'exprimer publiquement contre lui.

Avant d'entrer en politique, il avait occupé des postes à responsabilités dans des publications prestigieuses comme The Telegraph, Asian Age et The Sunday Guardian.

Cette semaine, un nouveau témoignage d'une femme affirmant avoir été sexuellement harcelée par M. Akbar à l'époque où elle était une jeune stagiaire, a été diffusé sur le site HuffPost India.

A Bollywood aussi

Les révélations dans le cadre du mouvement #MeToo, mettant en cause des cinéastes, acteurs connus de Bollywood et des journalistes, font la une des médias en Inde.

Vendredi, le tournage d'un film de Bollywood a été stoppé à la suite d'accusations de harcèlement sexuel à l'encontre du metteur en scène et d'un acteur. La décision a été prise à la demande de l'acteur-vedette qui a exigé une enquête "rigoureuse" à ce sujet.

Akshay Kumar, une des stars du cinéma indien, a indiqué avoir demandé l'interruption de "Housefull 4" après que le réalisateur Sajid Khan et l'une des vedettes du film, l'acteur Nana Patekar, eurent été accusés de harcèlement sexuel.

Ce sont des accusations selon lesquelles Nana Patekar aurait eu une conduite inconvenante sur un tournage il y a dix ans, formulées par une comédienne de Bollywood, Tanushree Dutta, qui ont lancé le mouvement #MeToo en Inde. L'actrice, ancienne candidate au titre de Miss Univers, a réitéré ses accusations et formellement déposé plainte il y a une semaine.

Paketar a rejeté les accusations portées à son encontre.

ats, afp

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