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Un Sud-Coréen dirigera Interpol

Kim Jong-yang était déjà président par intérim d'Interpol depuis la disparition de son ancien patron, Meng Hongwei (archives). © KEYSTONE/AP Newsis/KANG KYUNG-KOOK
Kim Jong-yang était déjà président par intérim d'Interpol depuis la disparition de son ancien patron, Meng Hongwei (archives). © KEYSTONE/AP Newsis/KANG KYUNG-KOOK
Kim Jong-yang va terminer le mandat de son prédécesseur, qui s'achève en 2020 (archives). © KEYSTONE/EPA YNA / KNPA/KOREA NATIONAL POLICE AGENCY / HANDOUT
Kim Jong-yang va terminer le mandat de son prédécesseur, qui s'achève en 2020 (archives). © KEYSTONE/EPA YNA / KNPA/KOREA NATIONAL POLICE AGENCY / HANDOUT


Publié le 21.11.2018


Kim Jong-yang a été élu mercredi président d'Interpol pour un mandat de deux ans, a annoncé la plus importante organisation de police au monde sur Twitter. La candidature du Sud-Coréen était "fermement" soutenue par les Etats-Unis face à un général russe.

M. Kim était déjà président par intérim d'Interpol depuis la "démission" subite de son ancien patron, Meng Hongwei, accusé de corruption en Chine. Il a mystérieusement disparu début octobre au cours d'un voyage dans son pays.

Réunis depuis dimanche à Dubaï, les délégués d'Interpol ont élu le Sud-Coréen lors d'une assemblée générale. La candidature du général de police russe, Alexandre Prokoptchouk, a suscité une levée de boucliers aux Etats-Unis et des menaces de l'Ukraine et de la Lituanie de quitter l'organisation mondiale de police.

Bien que le poste de président soit plus honorifique qu'opérationnel, les critiques de Moscou, craignaient que l'organisation internationale ne devienne un outil du Kremlin pour lutter contre ses opposants politiques en cas d'élection de M. Prokoptchouk. Le quotidien The Times avait affirmé la semaine dernière, citant des sources britanniques, que M. Prokoptchouk était le favori du scrutin.

Enormes défis

Les Etats-Unis, par la voix de leur secrétaire d'Etat Mike Pompeo, avaient indiqué mardi, à la veille du vote, qu'ils "soutenaient fermement" le Sud-Coréen. "Nous encourageons toutes les nations et organisations faisant partie d'Interpol et respectant l'Etat de droit à choisir un chef intègre. Nous pensons que ce sera le cas de M. Kim", avait déclaré le chef de la diplomatie américaine.

Peu après son élection, le nouveau président sud-coréen d'Interpol a estimé que le "monde fait aujourd'hui face à des changements sans précédents qui représentent d'énormes défis à la sécurité et sûreté publiques".

"Nous avons besoin d'une vision claire: nous devons construire un pont vers l'avenir", a-t-il ajouté, cité sur le compte Twitter d'Interpol.

Jusqu'en 2020

L'Argentin Néstor R. Roncaglia a, lui, été élu vice-président pour les Amériques, pour un mandat de trois ans, a par ailleurs fait savoir Interpol.

Avec son élection à la tête d'Interpol, M. Kim devra désormais terminer le mandat de quatre ans que M. Meng devait achever en 2020, mais le véritable patron de l'organisation est dans les faits son secrétaire général. Celui-ci est jusqu'à l'année prochaine l'Allemand Jürgen Stock, qui rappelait début novembre que le poste de président était "essentiellement honorifique".

ats, afp

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