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Une commission du National condamne la situation en Syrie

Par la voix de sa présidente Elisabeth Schneider-Schneiter, la commission de politique extérieure du Conseil national demande au conseiller fédéral Ignazio Cassis d'agir pour mettre fin à la crise humanitaire en Syrie (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
Par la voix de sa présidente Elisabeth Schneider-Schneiter, la commission de politique extérieure du Conseil national demande au conseiller fédéral Ignazio Cassis d'agir pour mettre fin à la crise humanitaire en Syrie (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER


Publié le 20.03.2018


Le Conseil national devrait condamner fermement les crimes de guerre en Syrie. Une commission invite le plénum à prendre position sur le conflit syrien lors de la session de juin et demande au Conseil fédéral d'agir.

La commission de politique extérieure se sent concernée par la crise humanitaire et l'aggravation du conflit en Syrie, a expliqué mardi à la presse Elisabeth Schneider-Schneiter (PDC/BL). Elle a décidé par 15 voix contre 7 et deux abstentions d'utiliser un article du règlement du Parlement qui permet au Conseil national de faire une déclaration sur un problème important de politique extérieure.

La neutralité helvétique ne signifie pas qu'il faut se taire et ne rien faire, a expliqué Mme Schneider. La majorité demande à la Chambre du peuple de condamner avec la plus grande fermeté les nombreuses cruautés et violations des droits de l'homme commises dans le conflit syrien.

La situation en Syrie est telle que la pression ne doit pas seulement venir de la commission, mais du Conseil national, a expliqué Laurent Wehrli (PLR/VD). Bien que touchée, la minorité craint que cet appel ne crée un précédent et qu'il ne faille utiliser cette possibilité pour tous les conflits humanitaires dans le monde.

Turquie non mentionnée

La déclaration appelle toutes les parties concernées à cesser immédiatement leur intervention militaire contraire au droit international et à retirer leurs troupes. Mais elle reste volontairement vague sur les pays concernés, notamment la Turquie, a reconnu Mme Schneider.

Le Conseil fédéral est invité à faire tout ce qui est dans le pouvoir de la Suisse pour que l'ONU appelle à nouveau à un cessez-le-feu immédiat en Syrie et engage un processus de paix incluant toutes les parties au conflit, y compris les Kurdes, stipule le texte.

La commission de politique extérieure a également abordé la question du voyage que le conseiller fédéral Ignazio Cassis a prévu en Turquie. Elle n'a pas pris position. Pour certains de ses membres, ce voyage offre la possibilité de discuter directement avec Ankara, a dit Mme Schneider. Pour d'autres, il s'agit d'un soutien au régime turc.

La dernière fois que le Conseil national a fait une déclaration, c'était en 2013. Il s'agissait alors du conflit fiscal avec les Etats-Unis. Il s'est également exprimé en 2004 au sujet de l'Euro 2008.

ats

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