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Une exécution suspendue au Texas pour des motifs religieux

Les autorités pénitentiaires texanes autorisent la présence d'un conseiller spirituel dans la chambre de la mort, mais celui-ci doit se tenir muet et à distance pour des motifs de "sécurité" (archives). © KEYSTONE/AP/PAT SULLIVAN
Les autorités pénitentiaires texanes autorisent la présence d'un conseiller spirituel dans la chambre de la mort, mais celui-ci doit se tenir muet et à distance pour des motifs de "sécurité" (archives). © KEYSTONE/AP/PAT SULLIVAN


Publié le 09.09.2021


La cour suprême des Etats-Unis a accordé mercredi un répit à la dernière minute à un condamné à mort qui l'avait saisie pour obtenir que son pasteur puisse le toucher lors de son passage de vie à trépas. Elle se penchera sur le fond du dossier en octobre ou novembre.

L'homme de 37 ans devait recevoir une injection létale dans le pénitencier d'Huntsville au Texas, 17 ans après avoir poignardé un employé de magasin lors d'un cambriolage dans le sud de cet Etat conservateur.

Quelques mois avant l'échéance, ce chrétien membre d'une église baptiste avait saisi les tribunaux pour réclamer que son pasteur puisse apposer ses mains sur son corps lors de l'exécution et prier à voix haute lors de ses derniers instants.

Ce dernier "a expliqué sous serment que placer ses mains sur un mourant et vocaliser ses prières lors du passage de la vie à la mort était une partie intégrante des rites qu'il souhaite administrer à John Ramirez dans le cadre de leur foi commune", ont expliqué ses avocats dans des documents judiciaires.

"Comme une plante en pot"

Or, selon eux, les règles texanes "l'obligent à rester dans le coin d'une pièce comme une plante en pot". Les autorités pénitentiaires texanes autorisent actuellement la présence d'un conseiller spirituel dans la chambre de la mort, mais celui-ci doit se tenir muet et à distance pour des motifs de "sécurité".

Après avoir essuyé des revers en première instance et en appel, le condamné avait adressé lundi un recours en urgence à la cour suprême des Etats-Unis. La haute juridiction a accepté in extremis de suspendre son exécution et précisé qu'elle étudierait le fond du dossier en octobre ou novembre. Elle n'a pas justifié sa décision, comme il est de coutume pour les procédures en urgence.

En 2018, elle avait refusé de bloquer l'exécution d'un détenu musulman qui réclamait la présence d'un imam à ses côtés dans la chambre de la mort. Face au tollé général, elle avait quelques semaines plus tard suspendu l'injection létale d'un autre condamné qui voulait être accompagné par un conseiller spirituel bouddhiste dans ses derniers instants.

ats, afp

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