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Violences à Nantes après la mort d'un jeune tué par un policier

A Nantes, des heurts opposent des policiers et des jeunes armés de cocktails Molotov, selon une source policière qui précise que des voitures ont été incendiées. "L'embrasement du quartier" du Breil a fait suite à la mort d'un jeune tué par un agent de police. Ici lors d'affrontements en 2014. © KEYSTONE/AP/LAETITIA NOTARIANNI
A Nantes, des heurts opposent des policiers et des jeunes armés de cocktails Molotov, selon une source policière qui précise que des voitures ont été incendiées. "L'embrasement du quartier" du Breil a fait suite à la mort d'un jeune tué par un agent de police. Ici lors d'affrontements en 2014. © KEYSTONE/AP/LAETITIA NOTARIANNI
Près de 200 agents ont été mobilisés à Nantes pour apaiser la situation, selon la police (archives/photo symbolique). © KEYSTONE/AP/DAVID VINCENT
Près de 200 agents ont été mobilisés à Nantes pour apaiser la situation, selon la police (archives/photo symbolique). © KEYSTONE/AP/DAVID VINCENT


Publié le 04.07.2018


Un jeune homme de 22 ans est mort mardi soir à Nantes (ouest) après avoir été touché par balle par un policier lors d'un contrôle. Le décès a provoqué des violences urbaines dans plusieurs quartiers sensibles.

Les faits se sont déroulés vers 20h30 lors d'un contrôle sur un véhicule qui avait commis des infractions. Selon le directeur départemental de la police, Jean-Christophe Bertrand, "le conducteur, faisant mine de sortir de son véhicule, a percuté un fonctionnaire de police" qui a été légèrement blessé aux genoux. "Un de ses collègues a fait feu et a touché le jeune homme qui est malheureusement décédé".

Selon des sources policières, le jeune aurait été touché à la carotide et serait décédé à son arrivée à l'hôpital.

Une enquête a été ouverte pour "déterminer dans quelles circonstances le policier a été amené à faire usage de son arme", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.

"Appel au calme"

Le décès a aussitôt déclenché des violences urbaines dans plusieurs quartiers de la ville avec des jeunes armés de cocktails Molotov, des voitures incendiées. Un centre commercial a en partie été ravagé par les flammes, a constaté l'AFP.

Un habitant du quartier, Steven, 24 ans, a déclaré à une journaliste de l'agence française avoir "entendu des détonations". "J'ai mis une demi-heure à descendre. Je voyais que ça brûlait de partout, ça courrait de partout. Il y avait le feu à des poubelles, à des voitures. Ils étaient en train de tout casser. Ça a duré super longtemps".

"Mes premières pensées vont à ce jeune homme mort, à sa famille, à tous les habitants de ce quartier, de nos quartiers", a déclaré Johanna Rolland, maire PS de Nantes. "La police et la justice dans son indépendance devront faire la clarté et la plus totale des transparences sur ce qui s'est passé ce soir", "mais l'urgence ce soir, c'est l'appel au calme dans nos quartiers", a-t-elle martelé.

Pas d'interpellation

La situation semblait apaisée peu avant 03h00 dans les trois quartiers touchés par les violences. Il n'y a pas eu d'interpellation, selon une source policière.

Près de 200 policiers ont été mobilisés, selon la police.

ats, reu, afp

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