«Dans ces mêmes colonnes, un lecteur alertait il y a quelques jours sur l’énergie consommée par les data centers, en soulignant que la notion de cloud n’est pas que virtuelle, puisque les données sont toujours physiquement stockées quelque part (lire page Forum du 29 juillet). Le lecteur en question plaidait pour une plus grande sobriété dans l’utilisation des données.

Au-delà de ce questionnement légitime, il affirmait également qu’un équipement 5G consomme jusqu’à trois fois plus d’énergie qu’un appareil 4G. Dans ce débat, il me semble primordial de relayer une information peu connue: la 5G consomme bien moins que la 4G pour la même quantité de données.

Le passage à cette technologie plus efficace se révèle donc non seulement sûr pour la santé, mais de plus, il contribue à préserver l’environnement en économisant de l’électricité. Par les temps qui courent, ce n’est pas le moindre des avantages et c’est certainement une piste à suivre pour maîtriser notre consommation d’énergie.

Une récente étude de l’Université de Zurich et de l’Empa (Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche) met en évidence un potentiel d’économie énorme dans le domaine des gaz à effet de serre. Pour un volume de données échangées multiplié par huit d’ici 2030, l’économie pourrait aller jusqu’à deux mégatonnes en équivalent CO2.

Cela s’explique par l’efficacité énergétique de la technologie 5G. Pour chaque unité de donnée transmise, la 5G produit en effet environ 85% d’émissions en moins que l’actuel réseau de téléphonie mobile.

Alec von Barnekow,

informaticien, Avry