Les Suisses aiment le symbole bleu-vert-noir de la marque Fairtrade Max Havelaar. Conscients de leur situation privilégiée, ils sont prêts à payer davantage au nom de la solidarité avec des travailleurs qui gagnent leur vie en accord avec le précepte divin: «C’est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain.»

Le label Fairtrade annonce les buts suivants: soutien aux petits producteurs, lutte contre le travail des enfants et contre le changement climatique, protection des droits des travailleurs et de l’égalité hommes-femmes. Y a-t-il des causes plus nobles?

A cet égard, je me pose quelques questions. Est-ce que la différence du prix payé pour assurer une rémunération équitable aux producteurs correspond exactement au surcoût payé par les consommateurs dans les supermarchés? Sinon, est-elle amplifiée pour assurer un bénéfice aux intermédiaires ou alors diminuée grâce à un geste généreux des entreprises?

Karine Perroud, Ménières