Déjà le début de la fin des haricots
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
Vous sentez cette odeur? L’odeur de l’été qui s’en va en laissant la porte entrouverte. Juste assez pour laisser filtrer les courants d’air de septembre. Il a un parfum singulier l’été qui meurt; il sent la rosée du matin, les premiers givres et les dernières saucisses. Il sent la courge.
Et le papier neuf, celui des rentrées scolaires, des cahiers vierges et des agendas immaculés. Je déteste cette odeur. Celle de l’été qui se gangrène dans un panier de pommes. Qui sèche avec les linges de plage suspendus une dernière fois avant d’être rangés au fond de l’armoire, repliés soigneusement sur les robes à fleurs.
On fait de la place, c’est de saison. Les aires de pique-nique se vident, comme le ciel et les terrasses, il y a de l’écho sur les routes des vacanc