Derniers selfies d’un suicidaire
jean ammann
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Le mot de la fin
Facebook m’invite à faire un tour sur le réseau, parce que mon nom apparaît quelque part. Je m’aventure donc et je jette un œil sur le nombril du monde. Qu’y vois-je? J’y vois un monde beau comme un fond d’écran: des écharpes de brume aux branches des grands arbres, des montagnes poudrées dans les reflets des lacs, de la rosée sur les herbes de l’automne flamboyant et de temps en temps, des hommes dans ce jardin d’Eden. Qui a dit que nous avions été chassés du paradis terrestre?
Oui, ce monde est beau et les hommes le chantent à longueur de photographies. Facebook est un psaume à notre mère Gaia.
Alors, pourquoi ce monde est-il en train de crever, s’il est aimé par les 2,33 milliards d’utilisateurs de Facebook? Peut-on mourir à coups de bucoliques? En réalité, les gens