J’ai marché sur une lune de cendres
Nicolas maradan
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Le mot de la fin
Confiné entre quatre murs, mon horizon se limite à une ouverture d’environ huit mètres entre les deux immeubles d’en face, numéros 16 et 22 d’une rue assiégée de béton. Une percée qui, par beau temps, me laisse entrevoir au loin la naissance des Alpes. Année après année, j’y vois surgir et faner l’hiver sur les pentes de la Märe, du Schafarnisch ou du Widdergalm, beaux comme du Rodin dans leur toison d’alpages. Le matin au réveil, ou le soir après la vaisselle, je chéris ce bref face-à-face avec ces géants de pierre.
Nous et nos montagnesCar les Suisses ont besoin de leurs montagnes, dénominateur commun apte à réconcilier des compatriotes écartelés entre leurs langues, leurs cultures et leur propension à cuisiner le cervelas en salade. Pratiquement aucun poi