Le piquant parfum des vacances
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
J’ai toujours aimé les campings. Non pas pour y dormir, je suis plutôt vilaine plage mais belle étoile, j’aime les traverser. Traverser ces morceaux de vie qui germent dans un potager d’infortune et éclosent en une retraite méritée.
J’aime respirer ces odeurs de peaux moites et fumées avec les merguez, j’aime le parfum des glycines qui ombragent une partie de ping-pong et celui, plus subtil, du vin qui tiédit au soleil dans une fin d’après-midi spongieuse.
J’aime leur air spongieux. Aux campeurs je veux dire, les durs comme les douillets, ceux qui plantent leurs sardines à coup de galets comme ceux qui déplient leurs chaises longues à l’ombre de leur Weber à gaz. Car on croise de tout au camping.
Il y a les prévoyants qui embarquent la moustiquaire et le barbecue portatif, et les néop