Nous, les affaires, ça nous connaît!
Fred Bocquet
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Le mot de la fin
Il y a peu, c’était le Vendredi noir, le jour le plus long de l’année puisqu’il peut durer jusqu’à une semaine, et qui permet de faire de bonnes affaires à condition d’avoir un peu de discernement.
Et vous, les affaires, ça vous connaît: vous n’avez acquis que des objets à 50% de leur valeur et dont la livraison était sans frais, au gré des alertes reçues dans votre boîte de courrier électronique.
Vous, Madame, vous avez donc reçu successivement: un appareil à smoothies à cinq vitesses et trois fonctions; une friteuse sans huile et sans odeurs; quinze collants couleur gazelle en M (il n’y avait plus de S mais l’offre était alléchante); un lot de deux paires d’écouteurs intelligents qui, au moment des spots publicitaires, se déconnectent automatiquement et diffusent Que ma joie demeure; douze bouteilles de cidre doux sacrifiées à plus de la moitié de leur prix initial, vous ne pouviez pas passer à côté même si vous ne goûtez guère le jus de pomme pétillan