Vous le sentez assez mal, ce moment
Angélique Eggenschwiler
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Le mot de la fin
Elle est resplendissante. Sérieusement, avec un rien d’inattention et une bonne cataracte, vous pourriez la croire sortie d’usine.
Bien sûr, il lui manque une vitre et la moitié du pot d’échappement mais le tableau de bord est impeccable et la carrosserie a été passée à la cire. Vous avez même acheté un petit sapin sent-bon pour l’occasion.
Et pourtant, vous la sentez mal cette expertise. Un vague pressentiment, la sensation diffuse que votre voiture a fait son temps. C’est ce que vous vous étiez déjà dit en tentant de changer vos balais d’essuie-glace avant de vous apercevoir que vous deviez les commander dans un pays qui n’existe plus.
Vous voilà donc, un mardi à 7 h 05, à poireauter sur un parking en vous demandant quelle est l’andouille qui prend rendez-vous le mardi à