Il paraît que de nos jours, les données personnelles se monétisent. Or, je ne parviens pas à vendre les miennes. Pis, je crois que j’aurais tout à perdre. Je vous en livre un extrait gratuitement pour vous en faire la démonstration. Selon les réglages de mon application WhatsApp, j’ai envoyé à ce jour 11 856 messages. Le tout depuis environ cinq ans, soit plus de cinq missives par jour. Cette donnée n’a aucune valeur, me direz-vous. Mais imaginez un instant que WhatsApp ait fait affranchir chaque envoi durant toutes ces années. Un «e-timbre» en courrier B pour répondre à des invitations pour un souper prévu dans trois mois. Un «e-timbre» prioritaire pour savoir où se trouve la personne avec qui j’avais rendez-vous il y a cinq minutes. Un franc par-ci, 85 centimes par-là. Ajoutez-y le tarif recommandé pour l’option message vu ou celui des envois à l’étranger pour les photos de vacances. Puis faites l’addition. Cela ne fait pas un pli. A ce tarif, je passerais pour un timbré. CG