Un jour d’automne, un chaton s’est retrouvé devant ma fenêtre. Un chaton sauvage, apeuré. Un cas très spécial. Deux mois maintenant qu’il reçoit quotidiennement une bonne ration de croquettes et un bol d’eau fraîche. S’il le peut, il se faufile dans l’appartement, où il a trouvé plusieurs coins paisibles et confortables pour faire une sieste. Parfois, il y passe la nuit. Il a aussi deux petites balles à grelots pour s’amuser. Mais toujours impossible de le toucher, comme s’il respectait scrupuleusement la distance sociale. Dès le départ et dans le doute sur son origine, il a été baptisé Mimi Chat. Point barre. On en parlait l’autre jour avec une collègue. Elle aussi a un chat, mais plutôt du genre pot de colle. Un mâle qui a reçu le joli nom de Kio. Puis, c’est devenu Kik, et ensuite Kikette, et à la fin, la Kikette à maman parce qu’elle a remarqué qu’il réagissait seulement en ajoutant le mot «maman» à son nom. Tout ça pour dire qu’en matière d’animaux de compagnie, nos mistigris n