Carrefour de Beaumont, le feu passe au vert. Voulant dépasser un livreur Uber en difficulté, je prends un peu de marge pour ne pas l’effrayer. Un flash aveugle le quartier et je me dis: «Mince, quelqu’un a dû se faire pincer!» En relevant mon courrier dix jours plus tard, je comprends que ce quelqu’un était moi. Sûr de n’avoir enfreint aucune règle, j’appelle la police et une voix affable me confirme que je n’ai brûlé aucun feu rouge ni dépassé le 30 km/h. Et voilà qu’elle me félicite, sur la base de la photo, d’avoir été très respectueux en dépassant le cycliste. Je crois rêver: «Mais alors pourquoi cette amende corsée?» «Hélas, vous avez dépassé de quelques centimètres la ligne de bifurcation; même s’il n’y a personne sur la voie parallèle, je vous conseille de toujours rester derrière un vélo près d’un carrefour.» Automobiliste averti en vaut deux: la prochaine fois, je descendrai de ma voiture pour aider Monsieur Uber à démarrer!