Un silence brisé
Valentine de Dardel
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Le tintement d’une cloche sonne le réveil à 4 h 30 du matin. S’extirper péniblement du lit et se diriger dans la salle de méditation. C’est parti pour 3 jours de méditation dans le plus grand des silences. Ce silence qui d’abord invite mon esprit à l’égarement: futurs rendez-vous, vacances passées, liste des courses, tout y passe. C’est long, très long. Chaque minute me semble durer une heure. Jour 2: au réveil, des douleurs partout dans le corps, j’ai l’impression d’avoir fait un triathlon la veille. Rester assise devient une souffrance, fourmillement dans les jambes, envie constante de bouger, d’être partout sauf ici. Jour 3: lorsque la méditation démarre, je me surprends à trouver tout de suite une forme d’apaisement, de douceur cotonneuse, un lâcher-prise, je ne pense ni au passé, ni au futur; serais-je en train de goûter à ce fameux instant présent, de vivre la tant recherchée méditation en pleine conscience? Mon propre ronflement me ramène à la réalité, je m’étais malheureusem