La Liberté

Contre, contrer, contr’addiction

Publié le 18.01.2019

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L’interview du président de l’UDC Albert Rösti (La Liberté du 11 janvier) me navre. Pour un parti qui jouit depuis vingt ans de la plus forte députation aux Chambres fédérales et aurait pu y jouer un rôle moteur, ce programme de législature 2019-2023 est un cache-misère.

Les propos du chef sont exactement dans ligne oppositionnelle que son parti poursuit: contre une politique raisonnable pour notre environnement, contre le soutien d’une politique agricole de proximité, contre la loi sur le CO2 en 2018, contre une augmentation des rentes AVS de 70 francs en 2017, contre les accords bilatéraux et la protection des travailleurs, contre la prévention, les réfugiés, la migration, l’islam (liste non exhaustive)…

A l’avenir cela va continuer: M. Rösti contre le paquet fiscal que nous voterons le 19 mai, prétextant l’inacceptabilité du lien entre fiscalité des entreprises et AVS. Ses arguments cachent mal les velléités de baisser encore plus la fiscalité au bénéfice des milliardaires de l’UDC. Manœuvre de diversion, il lance vite fait deux initiatives populaires pour renflouer les mêmes caisses AVS avec deux mesures ficelant dans un colis incongru la retraite des femmes et l’aide au développement, visant au passage… les plus infortunés d’ici et d’ailleurs!

Dans l’urgence planétaire actuelle, je cherche vainement une proposition utile au bien commun, ou à l’environnement, ou un tant soit peu empathique… Je ne trouve qu’une verve populiste et négative qui draine les mécontentements et freine de toutes parts.

Qui sanctionnera enfin cette politique contr’addictive et ses incohérences?

Antoinette Romanens-Mauron, anc. députée PS

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