La Liberté

Criminalité: la médiation pour le bien de l’enfant

Publié le 17.07.2018

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Le Tribunal des mineurs fribourgeois a subi une hausse de 20% de nouvelles affaires de 2015 à 2017. L’augmentation est marquée en matière de voies de fait et d’agression. La politique contre la criminalité 2018-2021 vise en particulier à détecter les personnes à risque et à dénoncer systématiquement les violences domestiques aux justices de paix (LL du 28 juin).

Il est regrettable que la médiation n’y soit pas citée. Avec l’aide d’un médiateur, elle permet à la victime et à l’auteur d’une infraction de tenter de trouver une solution à leur litige: celle-ci peut se reconstruire et celui-ci se responsabiliser. Ce processus a fait ses preuves: les mineurs participant à une médiation pénale ont 30% de chance en moins de récidiver. Cela a été confirmé par plusieurs études, dont une menée au Bureau de la médiation pénale pour mineurs de notre canton.

Cité au niveau européen, ce Bureau devrait recevoir les moyens pour pratiquer la médiation en cas de conflits sur le Net, à l’école ou en famille. Cela éviterait des procédures judiciaires et des placements injustifiés d’enfants par les justices de paix, comme dénoncé dans les médias.

La médiation pourrait aussi garantir aux mineurs le droit de donner leur opinion aux autorités. Ce droit n’est pas respecté en Suisse selon le Comité de l’ONU des droits de l’enfant. Dès lors, il serait grand temps que nos politiciens leur donnent enfin la parole!

Guy Zen Ruffinen,

consultant en médiation

familiale, ex-chef contentieux

de la ville de Fribourg,

Yannick Tiefnig,

juriste et médiateur

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