S’approcher sans bruit
Un Fribourgeois de 20 ans a fait de la photographie animalière sa spécialité. Avec une attention particulière portée aux oiseaux
Kessey Dieu
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Art » Certains photographes se spécialisent dans le portrait. D’autres privilégient les paysages. Pour Henri Descombes, 20 ans, ce sont les animaux. Il s’est lancé dans l’art de la photographie animalière à l’âge de 14 ans: «A la différence des autres passe-temps comme le football, quand je revenais d’une session photo, je trouvais cool de pouvoir montrer à mon entourage le résultat de ce que j’avais fait.»
Aujourd’hui étudiant à l’Université de Neuchâtel, il continue à pratiquer la photographie en marge de ses études. En regardant ses clichés, son visage s’illumine tout à coup au souvenir d’une aventure qu’il ne dévoile pas. «Lorsque les gens regardent une photo que j’ai faite, ils ne connaissent jamais l’histoire qu’il y a derrière, sourit Henri. Mais moi, je me souviens de ce qui s’est passé ce jour-là.»
On ne peut pas être chanceux à tous les coups: ses sorties peuvent être marquées par des déceptions. Il raconte: «Une fois, j’étais sur le point de prendre en photo un oiseau particulièrement rare, se souvient-il, amusé. En sortant mon appareil, je remarque au dernier moment que sa mémoire était pleine.» Le temps de libérer de l’espace suffit parfois à ce que le sujet s’envole.
Il révèle toutefois n’être jamais sorti dans l’unique but de revenir avec de belles photos. «Si je vois un renard, je m’en réjouis, et si je parviens à l’avoir en photo, je suis d’autant plus content, confie-t-il. Mais ce n’est pas ce qui m’importe le plus.» S’il se déplace, affirme le Fribourgeois, c’est pour observer les animaux.
Passionné de biologie
Derrière son amour de la photographie, Henri cache une autre passion: la biologie. Longtemps amoureux des oiseaux, il se détourne aujourd’hui de l’ornithologie pour étudier les papillons et la botanique: «J’avais envie d’apprendre de nouvelles choses, d’étendre mes connaissances au-delà de l’ornithologie.»
Une ouverture d’horizon qui donne un nouvel élan à sa pratique de la photographie. «Je n’ai jamais cessé de prendre des photos pour moi, afin d’en garder une trace, explique le Fribourgeois. Mais quand j’observe ces différentes espèces de papillons, j’ai envie de les montrer aux autres.»
Seulement, les papillons étant plus petits que les animaux qu’il avait l’habitude de photographier jusqu’ici, ce changement de cap impliquerait l’apprivoisement de nouvelles techniques. «Je songe à me lancer dans la macrophotographie», confie le jeune homme. Cette branche de la photographie implique de recourir à des zooms pour faire apparaître les sujets plus grands que nature, faisant ressortir les détails avec minutie. Et qui sait, peut-être aurons-nous droit à une seconde exposition de la part de cet amoureux de la nature, un an après sa première l’automne dernier?