La Sarah Lund piémontaise
Dans la série italienne Squadra criminale, peu d’agitation et beaucoup de cogitation
Aurélie Lebreau
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Télévision » Valeria Ferro n’arbore pas de pulls avec des motifs de cristaux de neige bordant les encolures. Ce qui ne l’empêche pas d’affectionner la laine, dans des tons tristes – beige, bleu glacier, gris –, comme une réponse au teint diaphane de son visage et à l’inconsolable meurtrissure nichée au plus profond de ses entrailles. Impossible, en observant cette capitaine de la brigade criminelle de Turin – héroïne de Squadra criminale (Non uccidere en v.o.), de ne pas penser à la fameuse Sarah Lund (Sofie Gråbøl) de The Killing – œuvre-étalon en matière de séries policières. Les deux femmes partagent beaucoup: elles sont d’excellentes flics, intuitives, inarrêtables, intransigeantes, cassantes parfois, et finalement, tels des animaux sauvages, terriblement seules. Avec un même constat: pas facile d’embrasser une telle carrière et de cultiver une vie privée, que l’on enquête dans l’humidité venteuse de Copenhague ou sous la grisaille piémontaise.
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