Daniela Droz, œil de verre
La photographe explore L’envers du visible au château de Gruyères. Son art avise l’invisible en jeux de miroirs où la lumière se fait lueur
Thierry Raboud
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Exposition » Son objectif ne s’ouvre pas sur le vif. «Pour moi, la base de la photographie, c’est la composition et la lumière.» Daniela Droz sculpte ses images en architecte, déploie ses transparences en peintre constructiviste. Dans son art, les lueurs hésitent, vaporeuses puis saisies par une ligne, réfractées jusqu’aux lisières de l’ombre. Fenêtres ouvertes sur d’infimes palais des glaces où le regard s’égare, se noie dans son verre.
L’œil trompé s’émerveille de ces sobres irisations, qui semblent si fragiles adossées au hiératisme minéral du château de Gruyères. «J’ai été impressionnée par ces espaces, très grands et imposants. J’ai cherché à dialoguer avec le lieu, en imaginant l’accrochage avant même de r&eacu