Exposition: A Matran, les œuvres de Casimir Reynaud font le récit de L’Insignifiant
L’ancien professeur de littérature au Collège Saint-Michel, à Fribourg, s’est inspiré des cicatrices laissées sur le bitume pour écrire des textes.
Yamile Caceres
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Dans cette étrange exposition, il n’est pas question d’œuvres visuelles à proprement parler mais du dialogue entre les mots de Casimir Reynaud et de mystérieuses silhouettes noires. Disposés par paires, ces drôles d’«oracles», tantôt loufoques, tantôt tendres, viennent recréer dans l’espace de la galerie le petit livre dont ils sont tirés. Suspendus aux murs, ils invitent le spectateur à entrer dans l’Espace Hugo de Matran comme dans un recueil dont les pages font le récit de L’Insignifiant.
Cet ensemble est tout d’abord le fruit d’un travail contemplatif et d’une attention particulière portée aux signes (tant dans le sens linguistique du terme que dans le sens d’une manifestation concrète). Cet ancien professeur de littérature au Collège Saint-Michel, à Fribourg, passionné de Flaubert, a commencé en 2020 par récolter patiemment les traces de réparation du bitume qui s’offraient à son regard lors de sa promenade matinale dans les alentours de Fribourg. Fasciné par ces formes c