Jean-Guy Soumy » Les voyages forment la jeunesse. On y croit en lisant Le Voyageur des Bois d’en Haut de Jean-Guy Soumy. Ce roman salue les maçons creusois qui, saisonniers sous le Second Empire, limousinent dans les villes de France pour y bâtir des édifices à la mode du baron Haussmann.

Jeantou, le maçon creusois, roman de Georges Nigremont, habite le dernier opus de Soumy, qui montre la rudesse des chantiers qui modèlent Lyon et la cohabitation rocailleuse avec les Lyonnais. Avec Camille, le jeune maçon imaginé par l’écrivain, le lecteur souffre du mâchefer et de la chaux qui, portés à l’épaule, ruinent la peau. Camille veut savoir ce qu’est devenu son maçon de père. Les silences suggèrent que s’il a construit des murs de pierre avec talent, il a aussi cloisonné sa double vie avant de finir en un lieu où d’autres parois voient le jour: les frontières autour du comté de Nice devenu français.

Développant le thème des murs qu’on (se) construit, l’auteur manie avec just