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La mémoire à vol d’oiseau

Dans un récit aérien sur son pays, l’île Maurice, la romancière part à la recherche du passé de ses grands-parents, originaires d’Inde.

Le ballet des étourneaux sert d’allégorie à la quête littéraire, biographique et historique de l’écrivaine. © Keystone
Le ballet des étourneaux sert d’allégorie à la quête littéraire, biographique et historique de l’écrivaine. © Keystone

Stéphane Maffli

Publié le 08.12.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Nathacha Appanah » Le récit s’ouvre sur le ballet aérien des étourneaux, fascinant spectacle rassemblant des centaines, voire des milliers d’oiseaux. Le phénomène, ce «surgissement (qui) ressemble à une déflagration silencieuse», se produit en automne et surprend par son éphémère beauté. Quiconque a la chance d’apercevoir ces nuées le sait: le temps, soudain, semble figé et l’on est émerveillé par la grâce des «figures liquides et mouvantes» que forment collectivement les oiseaux pour se protéger des prédateurs lors de leurs migrations.

Dans La Mémoire délavée, autofiction éditée avec soin et illustrée par des photographies et des gravures, la romancière mauricienne Nathacha Appanah confie qu’elle cherche à distinguer des formes dans ces nuées, «un chapeau épais qui lentement se mue en voile qui bat au vent, s’éloigne et disparaît». L’autrice établie à Paris depuis 1998 essaie de «décrypter le ballet des étourneaux comme si (elle décryptait) un rébus» et trouve là l’allégorie

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